Théâtre
Spectacle tout terrain
à partir de 9 ans
Voltairine, 70 ans, vient se recueillir sur un lieu emblématique de son enfance, mais quelqu’une est venue au rendez-vous alors qu’elle n’y était pas conviée… C’est sa mère, qui lui apparaît sous ses traits de jeune femme, à l’époque où elle était encore une petite fille. S’engage alors un ultime dialogue entre une mère, dont les pieds ont toujours été sur terre, et une fille, dont la tête est encore ailleurs, dans les nuages de l’imaginaire. À moins que ce ne soit l’inverse ?
C’est quoi, ça, avoir la tête ailleurs ? Et si l’imagination était certes une affaire de tempérament (aimer rêver, s’inventer des fictions) mais aussi une affaire de situation (quand imagine-t-on et pourquoi ?) ?
Voilà l’histoire d’une femme de soixante-dix ans qui se remémore un moment-clé de son enfance. Ce moment-clef où, petite fille de neuf ans, on l’obligeait à ne pas avoir la tête ailleurs. C’est l’histoire du lien entre cette petite fille et sa mère célibataire. Cette mère qui, elle aussi l’avait, la tête ailleurs, mais plutôt du côté du syndicalisme et des manifs. C’est l’histoire d’une mère et de sa fille, et de ce que leur imagination commune peut empuissanter de leur réalité parfois fragile.
Une histoire où les rêves permettent de vivre et d’affronter la réalité. Une histoire où la capacité à imaginer peut soutenir, faire rugir, vitaliser.
Une histoire sur les possibles qu’apportent le jeu et l’imagination dans une époque troublée qui, elle, ne parvient plus à (se) rêver.
Et les adultes, eux, l’ont-ils aussi la tête ailleurs, et où ?
La Cie du Dagor est née en 2001 à Limoges.
Ils sont trois à en assurer la direction artistique : Marie Blondel, Julien Bonnet et Thomas Gornet, issus et issue de l’Académie théâtrale de l’Union.
Tour à tour metteur.se en scène, comédien.ne, chanteur.euse, auteur.trice, ils suivent une même ligne thématique et artistique au gré de nos différents projets.
Toutes leurs créations questionnent la place de l’individu dans la société qui l’entoure et les différentes manières et voies qu’il emprunte.
Ils croient au pouvoir des images poétiques, des choses suggérées plutôt que démontrées.
Ils sont persuadé.e.s que le sens et l’émotion surgissent de presque rien, dans les interstices, les silences et les frottements, toujours à la frontière du comique et du drame.